Chaque lundi sur TF1 à 21:10, la série événement Les combattantes vous présente le destin singulier de quatre femmes, interprétées par Audrey Fleurot, Julie de Bona, Camille Lou et Sofia Essaïdi, prises dans la tourmente de la Première Guerre mondiale.
Dans cette fresque historique, la Grande Guerre est parfaitement retranscrite au travers des décors et des nombreux costumes qui nous plongent dans le début du XXème siècle. La costumière en chef et créatrice, Valérie Adda, revient pour nous sur les 1380 costumes qui habillent les nombreux comédiens et figurants de la série.
Les prostituées
Pour habiller les prostituées, une vingtaine de corsets faits dans des matières anciennes chinées un peu partout ont été réalisés. Ils avaient une forme spécifique à l’époque mais pour créer un univers de bordel des bas quartiers, Valérie Adda est partie du principe que les prostituées avaient récupéré d’anciens modèles, utilisant même des pièces ethniques avec des tissus africains, indiens… « Je me suis vraiment amusée avec les corsets ! J’aime mélanger les styles, ne pas m’enfermer. On peut se le permettre à partir du moment où ce sont des éléments antérieurs qui peuvent être justifiés par un parcours. Cette diversité apporte de la force, de la culture et de l’histoire aux costumes. »
Les religieuses
Pour l’église, Valérie Adda a imaginé et créé un ordre. Sa volonté : faire ressortir la féminité que l’on ne trouve pas habituellement dans les costumes ecclésiastiques, en conservant évidemment des tenues très décentes ! « Les religieuses sont des femmes mais on ne parle jamais d’elles en tant que telles. C’est différent dans Les combattantes. Leurs robes sont donc droites mais un peu cintrées pour dessiner légèrement la silhouette. Et comme elles soignent les blessés, leurs manches ont été raccourcies pour faire apparaître leurs poignets. » Elle a également été très attentive aux matières, cherchant des tissus qui bougent pour apporter du mouvement et de la vie. Côté couleur, elle a utilisé plusieurs tons de blanc, de crème et de gris pour apporter du relief à l’ensemble.
Les ouvrières
Au début du 20e siècle, la mode féminine connaît de vrais bouleversements de ligne. Les femmes abandonnent notamment les corsets. Une évolution qui correspond à des besoins pratiques puisqu’elles ont dû remplacer les hommes dans les usines. Au-delà de la mode, elles avaient besoin d’être à l’aise. Mais elles n’avaient pas eu le temps de confectionner des vêtements de travail et ont souvent pris ceux de leurs maris. « J’ai habillé les ouvrières avec des biaudes, ces grandes chemises de travail caractéristiques, et j’ai créé des ambiances de couleur dans les tons bleu, gris, marron, noir et vert bouteille, explique Valérie Adda. Comme ces femmes travaillent, j’ai laissé leurs décolletés ouverts, faisant ainsi apparaître de la dentelle, des petits chemisiers… un moyen de féminiser les tenues masculines. »
Le personnel médical
À cette époque, sur les champs de bataille, le personnel médical était exclusivement militaire. Un médecin ou un infirmier devait constamment porter son uniforme sous sa blouse. Pour les médecins, Valérie Adda a utilisé des draps de lin anciens, puis les a patinés pour les vieillir et nuancer les couleurs. Pour les infirmiers et les brancardiers, elle a voulu rester le plus fidèle possible à la réalité, reproduisant l’uniforme des bourgerons, des tenues totalement blanches avec une veste à col Mao. Ils ont tous été fabriqués avec des matières anciennes parce qu’il n’y en avait pas d’origine en assez grand nombre.
Les militaires
Pour les militaires également, elle a voulu respecter au mieux la réalité, notamment en figuration. Un spécialiste militaire l’a aidée dans cette tâche. Mais elle a aussi essayé de montrer le plus de diversité possible. « Je me suis inspirée de documents d’époque pour refaire des tableaux. Ainsi, les soldats n’apparaissent pas uniquement en uniforme complet. Ils vivaient sur le campement : on les retrouve donc en tenue décontractée en train de parler, de laver leur linge… Le but était de recréer de la vie. » Autour d’elle, une équipe de 23 personnes, qui est parfois montée à 40 pour les séquences avec beaucoup de figuration. Elle a aussi fait fabriquer de faux impacts de balle pour les coudre sur les tenues afin de ne pas abimer les costumes et de les utiliser plusieurs fois !
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Les images de l'avant-première de la série au cinéma Gaumont Marignan
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